La participation de l'Italie à la Première Guerre mondiale est souvent négligée, les fronts occidental et oriental étant les points centraux du souvenir, mais pour les Italiens, leur engagement dans la Première Guerre mondiale a causé des pertes et des souffrances humaines importantes.
Comme sur le front occidental, la guerre est devenue une guerre de tranchées, l'armée italienne attaquant l'Autriche à plusieurs reprises, ne faisant que peu ou pas de progrès et subissant de lourdes pertes. Cependant, contrairement au front occidental, la principale différence était le fait que les tranchées devaient être creusées dans les roches et les glaciers alpins plutôt que dans la boue et souvent jusqu'à 3 000 m d'altitude. 750 000 soldats italiens ont été tués dans des combats sauvages et désespérés sur les collines rocheuses au nord de Trieste et dans les neiges des Dolomites.
De mai 1915 à octobre 1917, les armées d'Italie et de l'empire austro-hongrois ont été engagées dans une série de douze batailles le long du fleuve Isonzo, un front de soixante miles des Alpes à l'Adriatique. La campagne s'est déroulée sur le terrain de combat le plus épouvantable, avec des pertes terribles des deux côtés, dépassant souvent celles des plus célèbres batailles de la Grande Guerre. Pourtant, cette lutte massive est trop souvent négligée dans les histoires de guerre qui se concentrent sur les combats sur les fronts occidental et oriental.
